mardi 28 août 2012

Comme un ouragan





Ce n'est heureusement pas sur le rocher monégasque de Stéphanie que vagabonde mon esprit à l'écoute de cette œuvre. Mais dans l'univers folk-country-rock de Neil Young, éternel jeunot engagé canadien. 

Ne connaissant à l'heure actuelle que très peu la discographie pléthorique de cet artiste majeur, mes oreilles sont tombées par hasard sur ce morceau de bravoure guitartistique, accompagné de paroles d'une sincérité désarmante. 

La beauté filiforme, la sensibilité de la voix et l'aura qui se dégage de cet homme marqué par les coups, que la vie lui a souhaité durs et nombreux, me laissent bouche bée, le poil dressé, les yeux mouillés. Avec le désir secret et viscéral de pouvoir un jour, moi aussi, planer dans la même sphère que lui, en solo, habité.

Et comme à chaque fois, je me pose la même question :

Faut-il nécessairement avoir pris des claques dans la tronche toute sa vie pour créer des œuvres aussi intemporelles et les interpréter avec autant d'intensité ?

samedi 11 août 2012

Déjà-vu !

Dieu bénisse la toile, la lucarne, le canard, tout ce qui dans ce monde fait qu'on peut voyager en restant le cul rivé dans son fauteuil en skai, pour ensuite, dans un élan de courage aller voir sur place ce que les médias nous ont vanté pour finalement ressentir cette gêne, cette sensation désagréable de déjà-vu, l'oeil habitué, l'âme blasée.

L'avancée inexorable du progrès a entraîné l'incapacité pour l'Homme à s'émerveiller. Terminé le temps où Il imaginait des lieux merveilleux et insoupçonnés à la simple lecture des romans de Jules Verne, de Jack London, aux premières aventures de Tintin...
Et pourtant, "l'imagination vaut bien des voyages et elle coûte moins cher" (Georges William Curtis)

Télévision, internet, ventant le droit à l'information, au savoir, et même s'ils ont leur utilité propre ont en commun d'avoir tué le potentiel de l'Homme à imaginer, se représenter, rêver.

Le progrès a placé le monde à portée de cornée, tant et si bien que la destination est devenue l'objectif, au détriment du voyage en lui-même, du périple. Alors que le voyage n'échappe pas à la règle que la difficulté à parvenir à quelque chose est proportionnelle à la joie ressentie une fois l'objectif atteint. 

Se réveiller un matin à Paris pour s'endormir le même jour dans un hôtel au pied d'une des merveilles du monde ne relève pas du voyage, mais de la consommation.

On ne prend plus le temps de prendre le temps...